PAPA Habite en mon trou de balle. Je sais pas pourquoi il vient là. Des fois il n'y vient pas. Il préfère habiter d'autres sphères. Mais parfois il peut plus habiter ailleurs. Ailleurs qu'un trou du cul. Et c'est moi qu'il choisit. Il veut plus m'habiter. Qu'en trou du cul. Mais c'est lui qui s'habite dans mon trou de balle. Papa est mon trou de balle habité par lui-même. Ou c'est moi qui m'habite en trou du cul. Dans son trou de balle à lui. J'habite son cul comme une vieille merde. Toujours prêt à déguerpir. Ou alors c'est lui. C'est lui qui déguerpit la merde de mon trou de balle. Pour que je me voie chié par lui. Mais moi je chie moi-même de moi. Il peut remballer sa merde. Dans son trou de balle à lui. Il peut se la refoutre au cul qui pense. Je suce mon propre trou. Comme je lui aurais léché la face. Car c'est toujours son cul que j'ai en face. Malgré moi-même. C'est toujours la face de cul du père en fond que j'ai dans mon trou de balle à moi.

promenade,

paupiette,

patate,

papa,

père,

papy,

pépé,

piscine

paupiette.

nous mangeons la paupiette, nous préparons la paupiette, nous ne savons pas manger la paupiette, nous ne goûtons pas la paupiette crue, la paupiette crue n’est pas la vraie, la paupiette cuite est la fausse en vrai, en vérité la paupiette crue n’est pas si fausse, la paupiette crue est la viande morte, les gens à problème ne supporte aucune idée, la pensée quitte les gens à problème, une fois la paupiette cuite il n’y a plus de pensée, on n’a que la pensée de mort, on ne supporte pas la pensée morte en bouche, on cuit la paupiette pour supporter l’idée de mort, on coupe dedans l’oignon et on y met le vin blanc, on y met le vin blanc pour quitter l’idée, l’idée de la paupiette crue est difficile, j’ai des difficultés avec ma tête avec mes doigts avec la paupiette crue, ça ne fait pas de doute quand on a dur avec la paupiette crue on a très dur avec sa bouche, ça aide de le savoir, ça n’aide pas de le savoir

la paupiette crue sent la mort, j’ai ma mort dans la paupiette crue, j’ai les oignons et le vin blanc dans la cuite, dans la crue je suis cuit, je me vois à mort en mort, je ne veux pas me voir en mort, je cuis la paupiette crue pour pas me voir en mort, je coupe dans la casserole l’oignon et le sel et le poivre et le vin blanc, ma tête a l’odeur du sel et du poivre, ma tête respire, elle vit.

Post-scriptum : je te signale que j’écris sur ma bite bien avant que tu naisses. bien avant ta naissance je te signale que déjà ma bite entrait en fonction. ma bite était fonctionnaire et j’entrais en fonction dans ton petit trou pas né. je te signale au passage que déjà tu commences à te battre avec les mouches et moi j’arrive et je t’arrange la bite de petit trou pas né.