C'est facile de parler un peu facile ou pas c'est facile et pas facile certains croient que c’est facile ils disent il est aisé de parler mais pas tant que ça car tout de suite on fait des difficultés au parler tout de suite on ne lâche plus le parler pourquoi ils ne peuvent pas se taire après avoir causé pourquoi quand on a quitté le simple le facile on ne se tait pas pour de bon?

 

On pourrait se taire après avoir lancé quelques mots, juste quelques phrases et disparaître, et que ces phrases aussi disparaissent, car en général ça tend à rester, même si on n’est pas tenu de rester nos phrases n’entendent rien aux injonctions, il faudrait des phrases qui n’entendent plus plutôt que des phrases qui parlent, des phrases encore plus creuses qu’elles laissent entrer tous les sons dedans pour les faire taire.

 

C'est plus facile de parler que d'écrire à c'qu'on dit, mais parce qu'on n’est pas entraîné, c’est par obligation qu’on parle, plus qu'on écrit, si on veut pas écrire on peut mais se taire c'est plus compliqué, déjà parce que se taire dans l'écrit tout le monde s’en fout, mais si vous vous taisez verbalement vous posez de suite un problème, un problème insoluble pour la vie en société, il faudrait pouvoir parler pour pas faire société, parler juste pour faire taire toute velléité, toute envie de faire société.

 

Le problème aujourd’hui c’est la littérature, toute cette littérature qui verse dans le social, c’est tout l’ennui de cette société écrivante et qui veut nous expliquer la socialité, qui veut nous démontrer par le biais du langage, de l’écriture, qu’il y a des problèmes sociaux et que la littérature peut faire quelque chose avec ça, toute la littérature verse là-dedans, sur dos même d’une pensée qui voulait le langage sur la crête entre l’homme et l’animal, quelque chose qui serait dans un vacillement, tout ça sur le dos du style, c’est-à-dire d’une façon de parler comme un étranger dans sa propre parole, comme une parole qui tourne à vide mais qu’on tient par la bride, une parole-cheval qu’on veut dresser, mais le cheval n’a rien à voir avec l’écriture et moi je sais pas faire de cheval, alors je tombe de cheval et c’est le fait de tomber du cheval qui fait qu’il y a écriture.