le sentiment, le bon senti, la mentirie, la mentirie de ce que l’on sent en dedans, tout le mensonge bien senti et bien développé de sa personne, sa petite personne qui glisse dans les événements, les événements ne provoquent aucun sentiment, c’est l’image de la petite personne glissante, la personne pimpante de senti et de mentirie, la mentirie des images pleines et senties, comment je me sens mieux qu’en glissant dans le sommeil des événements, car les événements nous font dormir, il n’y a pas un événement qui agit sur notre conscience, car notre conscience est le lieu même de notre évanouissement dans les sentiments, c’est le sentiment qui est bon, il n’y a pas à reculer dans le sentiment, c’est comme s’enfoncer dans de la matière pour être pleinement reçu par soi, mais soi n’a pas d’odeur, c’est comme l’argent, l’argent c’est lui qui fabrique tous les sentiments et les bons événements où s’y promener consciemment, conscient et senti et ment, les gens se déplacent à l’intérieur d’une musique d’événements et se remplissent les poches comme ils peuvent, il faudrait plus de poches à événements, il faudrait plus se remplir les fouilles en ce moment c’est-à-dire glisser et rêver et se laisser à la mentirie des sentiments et des passions, il n’y aurait jamais dû y avoir ce mot, le mot passion n’aurait jamais dû passer à ce moment-là. pourquoi le mot passion est passé par-là. je n’y peux rien, j’ai cru que je parlais de sentiment dans l’événement, j’ai cru me remplir les fouilles argent comptant, espèce sonnante et trébuchante et me voilà bloqué sur la passion, comme si je franchissais une crête, il faut que j’aille de l’autre côté maintenant. maintenant je m’engage à la perte de tout ce qui a fait mon personnage rempli de choses qui ne lui correspondent pas tout à fait, c’est quand il est fatigué qu’il se des-implique ainsi de la passion et des choses qui l’eurent et l’usure même du temps et les choses qui fatiguent amplement son petit carré personnel, car en fait il s’agit bien d’un carré, de quelque chose de concret, et la chose concrète c’est qu’il ne suffit pas de se mettre en quatre mais de se mettre à baiser, là, devant vous, pour vous prouver tout le contraire de ce qui a été avancé jusqu’ici, oui une bonne et vraie mouvante baise bien ragoutante avec des personnages qui en ont gros sur la patate d’avoir pu vivre ainsi dans les voyages et les heurts de l’existence alors que l’existence n’est qu’un boudin où il faut forcer le passage, c’est-à-dire rentrer à coup de bélier dedans, forcer la bête à se mouvoir et agiter ainsi les chiffons rouge de la vie en dedans, les chiffons et les petits trucs en plis sexuels, les petites pliures qui n’ont rien à nous offrir que leurs petits trucs, c’est pourtant avec toutes ces trucages que nous nous sommes pliés et que ça à chauffé ainsi notre petit coeur précisément, c’est exactement à cet endroit, à l’endroit du petit cœur, lorsque j’ai appelé cette petite poulette qui avait des gros bras et des cuisses d’homme du sud, effectivement je ne me doutais pas que j’allais rencontrer ma poulette du sud à l’intérieur même de mon passé, car c’est là que je la voie le mieux ma poulette du sud, qui est-elle sinon le produit édulcoré de quelqu’un de très proche dont je tairais pour l’instant le nom pour les besoins de la production, la production de la science, sinon je vais dire qu’il s’agit d’une belle petite poulette sur un vélille et qui voyage dans la forêt pour se faire déflorer, il suffit de dire ça et déjà la théorie de nous-ne-baiserons-pas-ensemble, ou alors jamais qu’un œil borgne, est déjà révolue, il suffit de s’avouer un peu à soi-même que toute exploration temporelle croise des choses inavouables que n’importe quel artiste même le plus avenant, le plus plié dans ses questions, ses obsessions, ne veut même pas connaître, et c’est pourtant ainsi que tout a commencé. (fin du premier chapitre)
tout ce qui est extérieur à la parole se dit dans la voix, toute la voix reproduit tous les gestes et les choses qu’on fabrique en dehors de la bouche et pourtant tout dans la bouche est ce qui est fait dehors, en dehors de tout mot il y a la voix car la voix dit tout ce qui pourrait être fait dans l’espace mais là il faut le reproduire dans la voix et la voix exprime à elle seule ce qui a été acté dans toutes les vies, tous les actes sont reproduits dans une seule phrase, nous sommes des professionnels ne reproduisez pas ça chez vous.
la jeunesse est pombante. pourquoi tant de plomb ? à qui est destiné tout ce plomb. la jeunesse nous plombe, c’est dans la bouche, c’est notre pain, il s’enfourne, la jeunesse est lourde et pleine, tout tient dans la bouche, c’est lourd, c’est du plomb, la jeunesse embraye, la jeunesse plombe, oui, on l’a déjà dit, oui, mais l’amour on n’en a jamais autant parlé la bouche pleine, et c’est bien de cela qu’il s’agit en vérité, en vérité il s’agit même plutôt d’un petit chien qui nous suit sans cesse, on a beau quitter la place à une heure tardive, le voilà qu’il rapplique illico ce petit chien, comme j’ai aimé ce petit clébart à la voix qui tremblotait entre deux rames de métro, je le vois encore me supplier avec ses beaux petits yeux de le prendre, mais de la merde, qu’il aille aboyer son mal être ailleurs, les gens sont dans un de ces mal être qu’il faudrait tous les nicher dans notre vie, leur trouver une raison d’être, ce sont des petits chiens rien d’autres, il ne font qu’aboyer de l’amour à tour de manivelle, mais nous ne voulons plus des animaux en laisse, nous voulons des animaux anti-chien, nous voulons des meutes et c’est pour cela que nous voulons embrasser tout ce qui se présente à nous, même si c’est notre image, tout tourne autour de notre image, nous ne pouvons faire un pas sans se retrouver face à cette glace où nous stationnons, faisant le beau, nous faisons toujours le beau face à nous-mêmes, quand est-ce que tu viendras me donner la petite papate à son mémaître ? jamais de mémaîtres, que des poils rèches et drus, que de la carne de chien errant et même pas de chiens, que de l’errance à poil, dans la forêt de soignes. va donc un peu te faire soigner à soignes avec tes amis de la branche des joyeux drilles.