les doigts poussent en moi comme des morts qui se lèvent des morts de pleine écoute ils se lèvent depuis les livres les doigts sont des lettres qui s'hérissent des livres de pleine écoute pour nous livrer le sens celui qu'on n'attend pas celui dont on ne veut pas entendre parler les doigts disent tout du parler qu’on fait craqueler dans les bouches le parler pour faire taire la vie en nous reclaquant les livres sur les doigts.
Les morts s’épuisent à parler c’est l’épuisement qui fait couler les bouches les morts coulent depuis les bouches une bave à reprendre dans le discours les morts sont le discours qui bave en bouche depuis l’épuisement des corps tous les corps sont épuisés de vivre du fait du dégoulinage qui captive nos textes.