je suis un dégénéré
de la poésie
la poésie est un sac
à tract
un nœud de colère
l’ignoble moi
doit en prendre
pour son grade
et l’autre
avec
la sale race
de cet humain
blanc,
que des vagues
de boue
l’envahissent,
que sa gueule
se remplisse
de merde
qu’il soit enfin
le sac à merde
que je suis dans
mes poèmes
je vide mon sac
sur vous les
porcs qui lisent
car vous êtes
des porcs
à me lire
vous voulez vous
y retrouver alors
vous lisez la
succession de
grossierté
mes poèmes
ont toujours
été grossiers,
à gros traits,
pas finauds,
rentre-dedans
comme un
coup de boule
mes poèmes
c’est du coup
de genou dans
tes couilles,
lecteur
tes couilles de gentil
aryen qui
n’a rien demandé
à personne
et qui défend sa
monnaie
et sa petite
europe de
merde et
son petit
pays qui
pue la
tradition
et l’enfermement
dans la
haine. va
bouffer tes
fromages et
cuver ton
vin lecteur
et ne reviens
pas, même
mort tu ne
seras jamais
un bon lecteur
va cultiver tes
plantes bios
bourgeois
européen
va crever
sale végétarien
féministe et
moraliste,
ici ça
sent la
prostitution,
la sueur
des putes
ici l’écrit pute
ce n’est pas
pour toi car
toi tu vas
penser qu’on
t’a encore
enflé sur la
marchandise
ici je montre
mon cul et
mes fécalums
à ta pensée.
(tu penses à quoi, là,
tout de suite, lecteur ?)