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vacillants

Nos yeux ne sont pas assez gros, assez grand, nos yeux pas assez développés, enveloppant, nos yeux ne sont pas démesurés, suffisamment démesurés pour voir, voir en entier la brûlure d’un astre, nos yeux ne peuvent montrer la totalité de la face brûlante, nos yeux sont tout petits et tous les petits yeux ne voient rien, même si on additionne tous les yeux, même si tous les yeux se mettent de concert pour voir le disque brûlant dans sa totalité approcher, nous ne verrons rien, nous verrons que du feu, nous ne voyons que du feu avec nos yeux, que du feu et un peu de fumée, et la fumée ça pique la fumée, la fumée ça piquera tous les yeux, aucun des yeux ne verra la fumée, aucun des yeux verra l’astre fumant, un astre comme un immense disque venir nous fumer, il brûlera ainsi nos petits yeux comme des insectes, il s’allumera d’un coup, juste avant il sera comme éteint, comme un disque éteint et puis il allumera nos têtes, nos petites têtes avec nos petits yeux dedans, nos toutes petites têtes venues pour voir, pour deviner un moment calme avant que l’astre nous allume, juste avant qu’il s’allume tout d’un coup, qu’il s’allume et nous fume tout d’un coup, qu’il éclaire ainsi nos têtes une bonne fois, la première et la dernière fois, qu’il allume enfin nos têtes de sagesse, c’est-à-dire qu’il nous éteigne, nous mettre dans le grand éteignoir de lui, que l’astre nous éteigne avec le grand éteignoir de lui, la grande force toute allumée et qui nous surprenne, juste avant ça, l’attente par nos yeux surpris de ce calme, le calme de cet astre qui arrive sur nous en silence et qu’il nous laisse un peu de répit, le répit pour nos têtes, que nos têtes se rassemblent pour penser, qu’une seule pensée nous traverse comme un fil, un fil tendu entre nous, un fil qui passe d’une tête à l’autre, un seul et même fil drainant une seule et même pensée à travers toutes ces têtes venues là pour voir de leurs minuscules yeux qui voient rien, rien d’autre n’est vu, rien d’autre à voir que cet incendie par millimètres, millimètres d’incendies verront les petits yeux, des minuscules portions de rouge et de jaune et de noir, car nous ne verrons finalement que du noir dans nos têtes, nous ne verrons plus de couleurs, seulement un reste d’image noire, image noire de l’astre noir éclairé, l’astre qui nous éclaire enfin après nous avoir fait passer le fil de sa pensée, le fil noir de l’attente, attendons l’astre noir se diront les petites têtes dans le noir de l’astre noir, attendons la venue de la lumière dans nos yeux, se diront toutes les têtes dans le noir de l’astre noir, avant que celui-ci ne s’allume, car l’astre s’allumera d’un coup, mais nous ne pourrons vraiment le voir, nous verrons l’astre noir s’allumer et devenir noir de lumière, mais nos yeux n’auront pas le temps de penser la lumière, nos petits yeux ainsi rassemblés n’auront pas le temps de se débarrasser du fil de pensée qui les a mené à voir, car nos têtes ont été amenée à voir par les petits yeux, mais les petits yeux seront encore dans l’attente de voir quand il faudra vraiment voir, et nos petits yeux ne seront alors pas assez grands pour voir autre chose que ce que les têtes voyaient vraiment, ou s’attendaient à voir, elles s’attendaient à voir du noir s’allumer mais elles n’avaient pas la capacité de voir la lumière, c’est-à-dire de voir une lumière qui s’allume de noir, nous ne saurons jamais à quoi s’attendaient nos têtes, elles savaient tout juste leur ignorance, elles le savaient à peine, à grand peine elles devinaient les tête, à grand peine elle disaient à nos yeux de voir les têtes, mais nos yeux étaient incapables de vraiment voir, il aurait fallu des yeux comme des astres pour engranger la lumière et montrer le bouleversement qui allait opérer, et le bouleversement c’est que nous allions griller dans l’astre noir devenu lumière, une lumière toute noire, c’est ça qu’elles pourraient voir nos petites têtes, mais elles le verraient pas, elles n’auront pas le temps de penser ce que verraient nos yeux, nos petits yeux qui voyaient rien, car nos yeux ne peuvent pas penser seuls, il transmettent ce qu’ils voient, et comme ils ne verraient que du noir nos petites têtes ne sauraient rien de ce qui les attend, et donc nous les petites têtes nous n’attendrions rien, nous les petites têtes nous ne verrions rien, nous avancerions, nous aurions une idée qui nous guide, une petite idée vacillante, une pensée toute petite et nous les petites têtes dedans, vacillants.

PROPOSITION

CHARLES PENNEQUIN EN DIX HUIT TROUS QUI DIT MIEUX

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une suite de doigts

Oui, les doigts sont des bouts en trop dans nos vie.

Les doigts sont la partie visible.

Du qui-ne-va-pas dans l’humain.

Les doigts ne sont pas dans la main.

Et sa main n’est pas non plus dans la sienne.

Sa main désigne toutes les parties opérantes

qui font que la pensée doit raper quelque part.

La pensée s’enraye dans quelque chose quelque part.

La pensée passe par la rape des doigts

ainsi que de tous les membres.

Les membres qui s’inventent une conscience pour la truquer.

Les membres pensent au trucage

car les morts remontent des membres.

Les morts sont la partie remontée dans les membres.

C’est-à-dire dans ce qui nous fait vivre par bout de tuyau

et nous fait parler par bout de tuyau.

Rien ne sort autrement.

La pensée ne peut pas sortir qu’en se rabaissant.

La pensée baisse la tête

car c’est bas de plafond dans l’homme.

La pensée passe en se tassant.

La pensée passe en se ratatinant.

En se raboulotant et se griffant.

En se blessant de s’être ramassée sur elle-même.

En s’écorchant et oubliant toutes les parties d’elle.

Cette fois elle passe par les doigts.

Demain elle passera autrement.

Dans d’autres mains.

Et toutes ces mains auront des mains qui ne seront pas les leurs.

LA CONSTRUCTION D’UNE VILLE - FABIEN BASSAS

LA CONSTRUCTION D’UNE VILLE 
Fabien Bassas


1 -



D’abord un bon gros désert pendant 5 000 ans.

Ensuite, rude période glaciaire.

Là-dessus, re-désert persistant, genre désert de Gobi pendant environ 2 000 ans.

Là-dessus, l’arrivée historiquement avérée des indiens sur le territoire.

Là-dessus, parcellisation, zonage et sacralisation des territoires par les indiens.

Puis les indiens sont chassés par une race supérieure.

Là-dessus, petit un répartition des parcelles et des zones par la race supérieure colonisatrice pour une meilleure fonctionnalisation du territoire. D’où transformation des territoires en périmètres d’objectifs. 

Ensuite petit deux localisation et identification de 4 500 mètres carrés constructibles suivant un plan élaboré en amont et prenant en compte les besoins fondamentaux des habitants après consultation des parties.

Là-dessus, un entrepreneur mandaté mais avec un gros nez et une combinaison en velours côtelé vert pistache avance en évitant une grande flaque de boue.

L’entrepreneur dit : vous me trouvez 100 personnes des indiens si vous voulez mais ce n’est pas obligatoire d’abord vous vous occupez du sous-sol ensuite vous me faites une dalle de béton avec dessus une couche de goudron drainant sur 4 000 mètres carrés, au nord vous coulez une autre dalle de béton avec un contour de 20 mètres d’hydro-way en longueur, un parking 1 500 véhicules, une double sortie d’autoroute en face du parking, on garde 1 500 mètres carrés pour de la location à des enseignes discount, et on oublie surtout pas le commerce de bouche, vous prévoyez de quoi agrandir au cas où, vous préparez bien la sécurisation des accès et après vous m’appelez d’accord quand c’est fini vous m’appelez… Et pour l’hydro-way, hein, du bon.

OK pour l’hydro-way c’est une bonne idée. Donc les travaux commencent. L’équipe est constituée. Des indiens on ne peut pas faire autrement ils travaillent très bien. Ils construisent des tipis durables formidables et très novateurs. Des Tchèques aussi. Et quelques Roumains. Et un peu de gars du pays. Les chefs d’équipe sont désignés. En tout 97 ouvriers. Des bons avec de l’expérience. Tous. 4 ingénieurs et 9 directeurs de travaux. Une cantine mobile bio. Un système complexe de compensation et de récupération des heures de nuit. Utilisation d’énergie renouvelable et mise à disposition d’un jeune psychologue une fois par semaine. Le chantier doit commencer le 22. Les travaux commenceront par l’étude des sols. Puis gestion technique des sols, lissage, tamisage. Préparation du terrain. Goudron. De l’Hydro-way donc. Séchage. Attente de quelques jours nécessaire. Après la période de séchage retour des ouvriers. Les
ouvriers reprennent le boulot le 15. 

Comme ça pendant plusieurs jours avec évaluation hebdomadaire validée par un compte-rendu envoyé au préfet.

Puis le 12 on arrête. Rien. Rien pendant une longue période. Rien de rien. C’est comme ça. Pas un chat, pas un pet de mouche, pas un bruit, rien. Pfuuit l’entrepreneur mandaté. Envolé. La sécurité est doublée raisonnablement. En fin de semaine les ouvriers errent tranquillement autour du chantier pour voir le chantier, pour entrer dans le chantier regrettent de voir laisser à l‘abandon le chantier, te traitent l’entrepreneur de sacrés noms d’oiseaux, de noms à rendre sourd un repris de justice qu’on ne se moque pas du travail d’autrui comme ça montent un brasero le samedi soir, et voilà que la sécurité arrive non no brasero brasero nada pas de brasero là allez les indiens allez traîner vos savates ailleurs on évite d’en venir aux mains de peu en définitive les ouvriers passent la nuit là jusqu’à deux trois heures du matin, chantent un peu des trucs de chez eux, puis discutent se dispersent en groupes de 4 ou 5 mais
pas longtemps ils rentrent quand il commence à faire très froid moins deux moins trois au moins puis quand il sont partis la sécurité enfin retourne se réchauffer dans leur Mégane climatisées et allument leur autoradio en s’échangeant des SMS. Le lendemain les indiens et l’entrepreneur ne sont toujours pas là.

Puis la dessus, le lundi suivant, il ne fait pas très beau, il ne fait pas dans la demi-mesure retour de l’entrepreneur mandaté avec deux belles grues jaunes tirées par de beaux semi-remorques bruyants et l’entrepreneur dit devant l’équipe qui monte les grues et aussi devant des indiens : je sais on a pris du retard mais on compte sur vous il faut que tout soit fini pour le 25 là hein il faut pas traîner on n’a plus le temps d’attendre on arrête de se tourner les pouces hein je compte sur vous et je suis prêt à faire un geste financier pour ceux qui travaillent dur je suis comme ça je sais récompenser les bonnes âmes. Bien sûr le bruit court vite et donc retour des ouvriers avec renouvellement à 32 % de l’équipe quand même donc retour du travail contents les ouvriers que l’entrepreneur soit revenu même s’il n’est pas commode et que pour le 25 c’est pas commode non plus de finir le chantier mais on va mettre les
bouchées doubles en plus il y a des primes.

Donc élévation des façades sur la dalle, mise en place de poutrelles en bois recompacté.

De la peinture blanche de partout parce que le blanc ça donne une impression d’espace, avec des rehauts en couleurs primaires, des lampadaires double foyer courbé style 1900, extension de 400 mètres carrés de la galerie marchande, un lot de 100 acacias de Bulgarie plantés tous les 5 mètres du parking et repositionnement de 35 oliviers nains sur la ligne centrale de la galerie marchande. Et hop hop on accélère on a les moyens hop hop explique l’entrepreneur en visitant le chantier en claquant des mains hop hop il est pas bête l’entrepreneur on accélère là faut finir ça avant le 25 c’est important on construit une ville ici allez allez on se dépêche on y va là merde on y va allez.

Rangée de 54 caisses enregistreuses à laser pour 54 caissières choisies sur une liste de candidates prioritairement identifiées par les acteurs de l’insertion professionnelle. 

Rayonnisation des produits, codes barre fluo, portes coulissantes à détecteur de chaleur, reconditionnement des eaux usées.

Toit végétal.

Primes à la productivité.

Embauche de 23 animateurs dédiés aux relations durables de l’achat.

Plus que 2 jours avant le 25.

Passage de la commission sécurité. Inauguration officielle le 24 à midi avec le maire et le préfet.

Et donc enfin le 25. Noël. Voilà. C’est prêt. Inauguration publique.



2 –


Enfin.

L’hypermarché est construit. 

De bonnes et lourdes pierres choisies pour fracasser les vitrines et par la porte de sortie d’urgence pour les pompiers ensuite facilement pénétrer dans le bel hypermarché neuf, puis pieds nus dans l’obscurité, d’abord trouver le générateur électrique et quand la lumière est rétablie s’avancer dans les débris de verre vers les distributeurs de boissons fraîches.

D’abord boire de l’eau fraîche.

Se sentir frais et dispo.

Attendre une petite demi-heure pour apprécier son environnement.

Souffler et observer.

Alors organiser. Organiser, des séances de siestes dans les rayons produits frais, des séances de musculation avec des cocotes-minute lestées de farine et de lentilles gonflées à bloc, des circuits-découverte à heure fixe entre les rangées de pâtes et de compotes, des parties de chasse du côté de la charcuterie découpée finement, pour ensuite blotti dans un lit de viande envisager des ateliers de réponses aux consommateurs à venir. Organiser, des projets, les aliments putréfiés, organiser, une société, des plantations de bêches neuves avec lesquelles on pense se comprendre, faire germer du riz et des patates stockés dans la réserve, améliorer l’espace en formant une large et confortable clairière dans un espace particulièrement bien choisi, au centre de la clairière étaler les meilleurs textiles, laisser pousser les textiles, laisser pourrir les textiles, enfanter tous les textiles et les produits frais, enfanter tous les
produits les uns après les autres, se rapprocher de tous les produits en distribution pour vérifier leur qualité et leur reproductibilité. Bloquer toutes les sorties de la galerie marchande et les issues de secours. Ne manger que les conserves. Garder les boites parce que ça peut servir. Reprendre vite fait les séances de siestes dans le rayon produit frais, arroser les bêches neuves maintenant qu’elles grossissent, choisir des prénoms adaptés et sympathiques pour les prochains bébé-bêches-neuves, creuser une tranchée de la clairière vers les caisses enregistreuses c’est indispensable pour leur bonne reproduction, tailler les bêches-femelles, nourrir les bêches-femelles, parler aux bêches-femelles et trancher aux bêche-mâles leurs graines et leur expliquer leur rôle dans la société de l’hypermarché pour qu’ils ne se sentent pas exclu de ce qui va se passer. Ne pas en dire trop. Rester vague. Demander aux bêches-femelles
de se disposer correctement dans la tranchée malgré leur grossesse avancée. Anéantir les résistances. Recouvrir la tranchée d’un mélange de fruits exotiques, de patates et de terreau frais. Attendre quelques minutes. Reprendre les séances de sieste, poursuivre la tranchée jusqu'au hall d’entrée de l’hypermarché, arroser la tranchée avec de l’eau minérale, gonfler la tranchée avec du yahourt, récolter le riz et les patates. Regarder l’heure pour ne pas être en retard. Renouveler une séance de musculation avec des quartiers de porc mélangés à un mélange de sucre et d’haricots, vérifier si les bêche-femelles résistent à l’eau minérale, rajouter une pellicule d’huile de colza sur la tranchée, s’il le faut un peu de sirop de menthe, revenir aux bêches-male et faire une partie de poker avec eux, pour le plaisir, parce qu’ils aiment, parce qu’ils en ont envie, parier, les laisser gagner éventuellement, perdre
un peu, souder tout ça par une tournée générale de bière ou d’alcool de toute sorte, faire la fête en définitive, expliquer que le grand jour arrive, le big day, regarder un peu vers les produits d’hygiène pour les rendre jaloux s’il le faut, revenir vers eux avec des yeux vagues, histoire de, prendre un air mélancolique, enchaîner sur les informations télévisées du rayon multimédia et des considérations de politiques générale, par exemple leur parler de politique extérieure ou de sport, rappeler qu’il y a des échéances importantes à tenir dans une vie et que les hommes doivent s’y tenir, plus tard observer les premiers accouchement des bêches-femelle, offrir des vêtements, des jouets et des disques aux nouveaux-nés bébés-bêche-neuves, faire des baptêmes des bébés-bêche-neuves grandioses en présence de l’ensemble des produits de l’hypermarché, les faire hurler, tout de suite leur donner des rations doubles
de riz et de patates avec une option Reblochon ou Saint-Nectaire s’il le faut, la fromagerie est là pour ça, les faire grossir, ne pas les laisser seuls et être attentifs à leur développement corporel, physiologique et psychiques, leur expliquer leur fonction, leur belle fonction, les habiller avec les vêtements disponibles mais résistant et les doter de chaussures confortables et souples, les amener vers la clairière et leur laisser cet espace pour eux seulement


3 –


Ouverture. Dans sa clairière de textile-terreau, X confectionne des autostoppeurs en papier-mouchoir pour le premier Noël des bébés-bêches-neuves. Il colle les autostoppeurs en papier-mouchoir sur les lampes halogènes de la galerie marchande et attend minuit. Pendant ce temps les bébés-bêches-neuves font le tour de l’hypermarché avec des flambeaux. C’est très beau mais ça fait peur aux voitures et aux clients. Les bagnoles sur le parking de l’hypermarché pipent pas un mot parce qu’elles flippent des bébés-bêches-neuves. En plus elles savent qu’il y a des autostoppeurs en papier-mouchoir pendu sur les halogènes de la galerie marchande, et ça fait encore plus flipper les voitures. C’est à cause de cela qu’il y a ce bruit métallique puissant qui plane tout autour de l’hypermarché (cf. extraitdecheveux / Note 1). Au retour des bébés-bêches-neuves, X, quand même, regarde sa montre et commence le compte à rebours. A
minuit, c’était prévu, il met le feu à l’hypermarché.

C’est à ce moment que commence l’histoire.

Là-dessus X sort des flammes de l’hypermarché en feu, beau casque doré sur le crâne, une boule de feu entre les mains, ouvrant sa gueule immense, il a une canine plus longue que l’autre, il fait le beau, il profite de la situation, il avale un peu de salive pour, mi-figue, mi-raisin, expulser une bonne gerbe de flamme qui brûle illico une rangée de bagnoles.

Deux pas, une autre gerbe de flamme, une autre rangée de bagnoles carbonisées.


A SUIVRE....