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Communiqué GDALE-CGA :


Solidarité avec les grévistes de la raffinerie des Flandres !



Depuis le 12 janvier 2010, les travailleurs et travailleuses de la


raffinerie Total de Dunkerque sont en grève pour sauver leurs emplois. La


situation effraie par la banalité tragique des faits : encore une fois, le


capitalisme se joue de vies humaines et met en péril les existences de 800


personnes, salariées chez Total ou sous-traitantes. La fermeture du site


représenterait un véritable désastre pour une région déjà sinistrée. Mais


cela ne suffit pas, on parle de la fermeture d’une quinzaine de sites dans


toute l’Europe !



La méthode employée ne rend pas honneur non plus à la direction de Total :


depuis septembre, le site est à l’arrêt et les salariéEs sont laisséEs


dans l’incertitude : vont-ils perdre leurs emplois alors que Total affiche


7,78 milliards d’euros de profits en 2009 et 13,9 milliards en 2008 ? Les


dernières annonces ne prévoient un comité central extraordinaire que le 29


mars, soit après les élections régionales !



SeulEs les dupes auront pris au sérieux les déclarations gouvernementales


et des patronNEs lorsque la crise battait son plein (médiatique) l’an


dernier. Non, rien n’a changé, les mêmes logiques sont toujours appliquées


bien que la crise ne fasse plus la une des quotidiens. Et pourtant, 3,823


millions de personnes sont inscrites à Pôle Emploi et certaines


estimations annoncent 5 millions de chômeurs et chômeuses réelLEs.



Le 16 février, les grévistes ont pris possession du site des Flandres et


une grève nationale se prépare pour les 17 et 18. Dans le contexte actuel


de destruction accélérée de l’emploi et du service public, et de


répression du mouvement social, nous affichons notre entière solidarité


avec les travailleurs et travailleuses de Total en lutte. Il nous semble


cependant de plus en plus pressant de ne pas en rester là et d’enclencher


un véritable mouvement de lutte interprofessionnel qui permettrait de


stopper la marche dévastatrice d’un système qui nous conduit à grands pas


à la catastrophe.



Le 16 février 2010,



GDALE-CGA - Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs de la Coordination


des Groupes Anarchistes.



Contacts :



1groupeanarlille

no-log.org
http://lille.cybertaria.org/gdale
www.c-g-a.org

 

REVOLTES/REVOLUS

nous arrivons après les révolutions...

à insérer dans votre clé usb personnelle.

papa...

papa habite mon trou de balle

je sais pas pourquoi il vient là

dès fois il n'y vient pas

il préfère habiter d'autres sphères

mais parfois il peut plus habiter ailleurs

ailleurs qu'un trou du cul

et c'est moi qu'il choisit

il veut plus m'habiter

qu'en trou du cul

mais c'est lui qui s'habite

dans mon trou de balle

papa est mon trou de balle

habité par lui-même

ou c'est moi qui m'habite en trou du cul

dans son trou de balle à lui

j'habite son cul comme une vieille merde

toujours prêt à déguerpir

ou alors c'est lui

c'est lui qui déguerpit la merde

de mon trou de balle

pour que je me voie chié par lui

mais moi je chie moi-même

de moi

il peut remballer sa merde

dans son trou de balle à lui

il peut se la refoutre au cul qui pense

je suce mon propre trou

comme je lui lècherais la face

car c'est toujours son cul

que j'ai en face

malgré moi-même

c'est toujours la face de cul

du père en fond que j'ai

dans mon trou de balle à moi

ALBANE GELLÉ SUR L'ATELIER D'ECRITURE

Texte d’Albane

 

Avec le choix de vivrécrire sans les horaires réguliers ni le patron ni le salaire de fin de mois : les ateliers comme d’évidence pour une autre façon de découper les jours. Un équilibre s’il est tenu qui me va bien entre toute seule et le silence à mon bureau des heures durant , et puis les gens bruyère ou pierres les gens partout dedans des villes à l’autre bout ou des villages je prends le train m’en vais un peu quitte la maison reviens toujours.

 

Des groupes de gens des groupes des groupes à parfois ne plus rien voir de chacun seul sans le groupe. Depuis 10 ans régulièrement des groupes de gens autour des tables moi tout au bout ou au milieu dedans le groupe mais en dehors. Parfois souvent les participants peut-être toujours n’écrivent pas. Je veux dire ils écrivent le mardi soir une fois par mois ou le lundi chaque semaine ou un week-end de temps en temps ils s’inscrivent et ils payent pour écrire entre 19 et 22 heures et disent se plaignent en souriant de ne pas trouver le temps la force d’écrire tout seul sans moi sans les consignes et sans le groupe écrire tout seul bon sang de bon soir se coltiner les mots sa langue et l’inconnu et l’effrayant le difficile le jouissif se coltiner le désordre et les chemins de ses brouillons en gros : ECRIRE. Ils écrivent en 20 minutes produisent un texte qui restera figé comme ça bientôt suivi d’autres textes mêmes formats dans un cahier jamais ouvert sauf atelier. Notent la consigne écrivent des textes lisent leurs textes ferment le cahier mardi suivant relisent un peu et continuent. J’exagère et je peste c’est la fatigue et l’agacement la lassitude et la colère mais pas méchante ni méprisante jamais de la vie. Sais bien comment ça bouge dedans chacun et tous les doutes à découvert et les creusements les tremblements oui mais la langue dans tout ça ce qui lui manque c’est le travail et l’abandon. Sans le travail et l’abandon mesdames messieurs, mesdames surtout en ateliers, sans l’abandon et le travail dix mille séances exigeantes n’ajouteront que kilomètres à l’écriture commencée. C’est difficile je vous l’accorde, s’abandonner peut-être rien de moins facile et pas qu’en écrivant. Certaines personnes qui participent, des écrivants participants ont derrière eux plusieurs années d’ancienneté et devant eux encore encore une sorte disent-ils d’accoutumance. Et l’amitié du groupe les pauses café les petites plaintes affectueuses que c’est trop dur et pour finir les doux reproches de les abandonner quand c’est fini l’atelier l’année le projet que sais-je encore tu nous abandonnes que va-t-on devenir. Au secours signal d’alarme dans ce cas-là chez moi. Moi je ne suis la mère que de mes enfants et pas d’adultes plus vieux que moi, pas psy non plus je vous assure malgré mes airs de tout comprendre j’ai bien du mal avec moi-même.

 

Mais le plus dur que je vous dise, c’est quand j’écoute essaie d’entendre c’est quand je dois faire des retours sur tous ces textes écrits à l’heure alors que moi et ma lenteur à réagir. Quinze textes par exemple une seule fois dans les oreilles je n’arrive plus à écouter rien ne s’accroche j’entends les sons parfois le sens mais rien à dire autour dedans toutes mes excuses. J’exagère récemment je me suis fait une overdose d’ateliers et voilà le résultat. Mais c’était là déjà avant en creux ce geste d’arrêter. L’autre jour déterminée à Gabriel j’ai dit que j’arrêtais d’animer des ateliers d’écriture et il m’a répondu encore ?! point d’exclamation. J’avais déjà dit ça et oublié de toute façon c’est difficile de refuser mais ça y est en 2008 je refuse j’ai déjà concrètement dit non et plusieurs fois. Car faire écrire quelle question mais pourquoi donc. Faire lire oui donner à lire donner des livres faire passer mes écrivains accompagner construire des ponts entre des livres et des gens oui oui oui mais faire écrire c’est autre chose. Inventer alors de ce côté-là, oui des passerelles accompagner faire le lien entre des gens et des livres. Après très vite quand quelqu’un a rencontré un livre pour lui ils se débrouillent tous les deux le livre et lui et moi ailleurs je continue mais avec d’autres et autrement. De l’énergie à dépenser et du désir pour inviter à lire oui se nourrir. Des ateliers de lecture donc. Avec leur lot de fatigue et de découragements aussi parce que je n’emmène pas des livres séduisants médiatiques pédagogiques très narratifs. Au rebours il arrive que lirécrire tremble de terre et secoue vif un ou une qui va venir ou revenir à lui à soi. Peut-être là ma raison de sortir encore mes livres de leurs bibliothèques, prennent l’air vieillissent dans d’autres mains ils se prolongent mais ramènent leurs vies à quelques uns qui l’avaient perdue.

 

les amis gdale

Salut,

Pour celles et ceux qui ne l'ont pas encore remarqué, le guide du
manifestant arrêté a été réactualisé notamment sur la question de la garde
à vue.

Pour commencer une bonne année, n'oublions pas de le lire !

source: http://www.guidedumanifestant.org/

@ bientôt dans les luttes !
Le GDALE-CGA